Le climat de suspicion exerce une pression sur les agriculteurs qui s'ajoute aux incertitudes sur les prix et les revenus, ainsi qu'aux aléas climatiques, environnementaux et politiques. Il faut créer une société de la confiance et non de la suspicion. C'est la raison pour laquelle je souhaite que la politique agricole soit conduite par vous-même et votre ministère. Depuis plusieurs années, les agriculteurs sont toujours suspects de pratiques néfastes pour l'environnement ou le bien-être animal, souvent par méconnaissance. La pression qu'exerce cette suspicion impose au pouvoir politique d'agir. L'évaluation, la coordination et la simplification participent du postulat de la confiance qui doit se substituer au postulat de la suspicion.
Hier, plus que des annonces, le Président de la République a présenté sa vision de l'agriculture et ses attentes à l'égard des agriculteurs. Mais, à ce stade du débat, monsieur le ministre, puisqu'il y a urgence, appliquons la loi. La référence aux coûts de production et aux prix du marché figure dans la loi Sapin 2. Monsieur le ministre, vous étiez député socialiste il y a quelques mois, comme Dominique Potier : nous avons voté cette disposition ; elle est dans la loi.