Inutile de rappeler les plans Écophyto II et Écoantibio, ou la création des groupements d'intérêts écologiques et environnementaux. Tout cela s'inscrit dans la durée. Le ministre a mené le combat. Il faut lui rendre hommage. La loi Sapin 2, ainsi que les batailles européennes pour retrouver des budgets et des instruments de régulation, sont l'oeuvre du dernier mandat, de même que la loi contre le gaspillage alimentaire et bien d'autres projets. Il s'agit de belles réalisations, qui vont êtres mises en scène, inscrites dans un récit et, je l'espère, amplifiées.
Au nom de ma famille, la gauche, permettez-moi de rappeler que, lors du dernier mandat, nous avions jeté toutes les bases de la transition pour un retour aux régulations, grâce à l'agroécologie. Je souhaite que ceux qui poursuivront ce combat s'en souviennent davantage. On ne se déshonore pas quand on accepte un héritage et qu'on admet un récit commun.
Je tiens à présent à formuler certaines petites divergences de fond avec la proposition d'Arnaud Viala, même si je pense que nous pouvons nous rassembler. J'en ai parlé il y a peu avec Christian Jacob. La cohérence de la politique du Président de la République, qui fera l'objet d'une nouvelle loi, suppose deux efforts.
Le premier concerne l'international, parce qu'il est impossible qu'on démonte dans des traités internationaux ce que nous essayons de bâtir patiemment à l'échelle de la ferme France. Il est inacceptable que les accords du CETA affaiblissent la sécurité sanitaire des consommateurs les plus fragiles.