Une grande partie des femmes et des hommes qui vivent de l'agriculture française souffre. C'est une réalité que nul ne peut nier. Leurs revenus trop faibles ne leur permettent pas de vivre dignement du fruit de leur travail. Une bonne partie des agriculteurs perçoit des revenus inférieurs au SMIC, puis des retraites indignes. Dans ce secteur, au niveau national, le revenu moyen avant impôt est de 19 500 euros par actif et par an, mais le produit annuel de 30 % des exploitations reste inférieur à 10 000 euros.
Les agriculteurs sont soumis à un stress important, notamment en raison du montant de leurs investissements et des emprunts qu'ils ont souvent été obligés de contracter pour être compétitifs, et qui les étranglent.
Je passerai rapidement sur la paperasse qu'il leur faut remplir pour s'inscrire dans le cadre de la PAC. En revanche, je ne peux pas taire le problème de la prédation, qui soumet éleveurs et bergers à un stress intense. Dans ma région, il concerne particulièrement – mais non exclusivement – l'élevage des ovins. Les principales prédations, dans mon département, sont le fait des ours. En renforçant leur population sans nous assurer les moyens de coexister avec eux, les gouvernements successifs ont fait porter le poids de leurs décisions sur les seuls éleveurs.