Monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous débattons d'une excellente proposition de loi visant à restaurer la compétitivité de l'agriculture française. Compétitivité ne signifie pas libéralisme, surtout face à des centrales d'achat, mon cher André.
Des centaines de rapports et d'articles expliquèrent, expliquent, expliqueront que l'agriculture et les agriculteurs, etc. Qu'il aurait fallu, qu'il faudrait, qu'il faudra, etc. Tous ces rapports auront traité invariablement de l'enjeu de savoir si des conditions sont réunies pour produire et sont ensuite suivis de propositions trop souvent conventionnelles et pas assez osées, à défaut d'être novatrices !
Et pendant ce temps du débat politicien, nos agriculteurs continuent à manquer d'air ou à végéter, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes, et ce qui n'est surtout pas drôle quand on vit tous les deux jours cette tragédie de voir un agriculteur mettre fin à sa vie. C'est insupportable, il y a donc bien urgence à agir.