… qui jouent leur rôle.
Je dirais à Thierry Benoit, qui a tenu tout à l'heure des propos très constructifs, à l'image du groupe qu'il représente aujourd'hui, que l'évaluation est une partie du contrôle. Oui, il faut restaurer la confiance et recréer un climat de confiance avec les agriculteurs qui, trop souvent, ont tendance à considérer que le contrôle est forcément une sanction, voire le vivent comme une sanction avant même qu'elle ne soit prononcée. Je partage avec vous ce diagnostic, mais l'évaluation est une partie du contrôle. Sans doute faut-il reformuler les choses et travailler avec les agriculteurs sur la prévenance des contrôles et leur déroulement. Sans doute convient-il d'éviter qu'ils ne soient considérés comme trop abrupts lorsqu'ils surviennent dans une exploitation ; sans doute faut-il s'interroger pour savoir comment renforcer l'accompagnement des agriculteurs afin d'assurer une meilleure compréhension de la réglementation et d'anticiper un certain nombre d'évolutions qui sont parfois nécessaires.
Le contrôle est lui aussi nécessaire, que ce soit pour bénéficier des aides de la PAC ou pour rendre compte de l'utilisation des crédits européens, qui irriguent aussi notre agriculture.
Les contrôles sont également nécessaires pour veiller à la sécurité sanitaire et à la santé publique. Le budget dont nous discuterons dans les prochaines semaines fait la part belle à ces questions sanitaires, car les aléas sont de plus en plus nombreux. Nous devons beaucoup travailler sur les notions de biocontrôle, d'auto-contrôle au sein des exploitations et de contrôle public de l'ensemble de notre agriculture afin d'éviter ces crises sanitaires. La confiance n'est jamais aveugle : nous devons donc poursuivre avec ces principes.
Avec M. Potier, nous partageons bien évidemment les enjeux de l'agro-écologie, qui permet de défendre et d'accompagner les transformations durables de notre agriculture, de nos modèles agricoles.
L'agro-écologie est ce qui permet aujourd'hui de réduire progressivement l'usage des pesticides utilisés dans notre modèle agricole, voire de s'en passer totalement. On ne peut pas laisser rentrer sur notre territoire des produits qui ne respectent pas nos propres standards sanitaires ou nos préférences collectives.