Certains d'entre vous ont évoqué le CETA, et il est clair que les accords que nous signons doivent aussi refléter nos choix en matière d'indication géographique. Lundi, lors du Conseil européen des ministres de l'agriculture au Luxembourg, j'ai pris l'initiative, qui a recueilli le soutien de douze États membres, de manifester notre profond désaccord sur la méthode employée par la Commission européenne dans les négociations avec le Mercosur, s'agissant notamment des contingents tarifaires sur nos filières sensibles que sont le boeuf et l'éthanol. Nous n'approuvons pas la manière dont la Commission a engagé, avec le Mercosur, la négociation sur les contingents de viande de boeuf, car cela risque de fragiliser nos filières. Nous l'avons affirmé lundi et nous aurons besoin, sur cette question, du soutien de la représentation nationale.
Madame Taurine, vous avez fait état de nos engagements sur le bio. À cet égard, les objectifs du Président de la République sont clairs, puisqu'il s'agit d'atteindre 50 % de produits bio ou issus de l'agriculture de circuits courts dans la restauration collective à l'horizon 2022. Pour atteindre cet objectif, nous avons l'ambition de faire passer de 6 à 8 % la proportion de sols cultivés en surfaces écologiques. Nous poursuivons également une politique d'aide à la conversion et j'ai obtenu du Premier ministre le maintien du crédit d'impôt en faveur de l'agriculture biologique. Le transfert que nous avons opéré, durant l'été, du pilier I de la PAC vers le pilier II, qui inclut l'indemnité compensatoire de handicaps naturels – ICHN – et l'assurance récolte, est aussi un moyen de financer l'agriculture bio, ce que nous n'aurions pas pu faire en nous en tenant à un choix strictement budgétaire.