En effet, alors qu'il a bénéficié depuis 2013 de plusieurs dizaines de millions d'euros de subventions publiques, le groupe Ford a annoncé jeudi dernier, la mise en oeuvre d'un plan social, après avoir écarté l'offre de reprise du site par l'entreprise strasbourgeoise Punch.
Cette décision, qui, étonnamment, intervient à la fin des obligations contractuelles conditionnées par le versement de subventions, est en tout point regrettable, pour ne pas dire inacceptable. C'est une dérobade indigne de Ford.
Elle va à l'encontre des discussions menées depuis plusieurs mois avec les élus locaux, le gouvernement français et, surtout, les représentants des salariés et des syndicats, qui ont été à la hauteur de leur responsabilité, en consentant des efforts considérables tels que des gels de salaires ou des réductions de RTT, pour garder leur emploi.