Ma question concerne nos concitoyens sans domicile fixe qui se trouvent d'autant plus vulnérables et démunis lorsque l'hiver s'installe. Lors du dernier épisode de froid en février, quarante-huit personnes sont décédées en France. Depuis 2014, ce sont en moyenne 500 personnes qui, chaque année, meurent dans nos rues, à l'abri de nos regards. Nous avons une responsabilité immense, rappelée par le Président de la République, celle de les aider et de les accompagner.
Mes anciennes fonctions de directrice médicale du SAMU social de Paris m'ont permis de prendre toute la mesure de la détresse de ces personnes qui n'ont plus rien, parmi lesquelles un nombre croissant de femmes. J'ai vu les conséquences de l'exclusion, qu'elles soient sociales, économiques ou médicales, sur la santé physique comme psychique.
Le plan hiver, annoncé par le Gouvernement, fixe des objectifs ambitieux : un budget de 5 millions d'euros supplémentaires pour financer plusieurs dizaines d'équipes de maraude, et, en plus des 136 000 places stabilisées, l'ouverture de 14 000 nouvelles places sur tout le territoire.
Ces mesures, loin des effets d'affichage dont ce sujet trop sérieux ne saurait souffrir, sont cruciales et s'appuient sur la mobilisation de l'État, aux côtés des associations et des collectivités territoriales, pour le repérage des locaux vides et leur mise à disposition.
Monsieur le ministre chargé de la ville et du logement, pouvez-vous assurer aujourd'hui à la représentation nationale que ce dispositif est prêt à accueillir les plus vulnérables ?