Madame la députée, vous évoquez un sujet d'une extrême gravité. Aujourd'hui, la situation est difficile. Ce sont encore des milliers de personnes qui dorment à la rue – et on ne dort pas dans la rue par choix. La rue tue en hiver mais aussi en été – on ne le dit pas suffisamment.
Que faisons-nous ? D'abord, nous sommes profondément déterminés à améliorer l'accompagnement, les maraudes et le « aller vers » afin d'offrir à chacun une solution spécifique. Vos fonctions passées vous l'ont montré, les femmes et les enfants sont malheureusement de plus en plus nombreux dans la rue.
Ensuite, nous souhaitons ouvrir plus de places d'hébergement. Nous faisons un effort considérable – je ne m'en satisfais pas mais, je le dis avec humilité, notre détermination est totale. Nous travaillons main dans la main avec les élus locaux et les associations. Depuis le 1er novembre, 8 400 places sont venues s'ajouter au dispositif existant de 136 000 places pour pouvoir accompagner mieux, accompagner plus et de manière plus précoce.
Enfin, l'État se doit d'être exemplaire. Ainsi, j'ai demandé à tous mes collègues d'identifier dans leur ministère les sites qu'ils peuvent mettre à disposition. Dans quelques heures, je serai aux côtés de Florence Parly, ministre des armées, pour inaugurer l'îlot Saint-Germain, ancien site de l'administration de la défense qui offrira 170 places d'hébergement – 120 pour les familles et 50 pour les femmes isolées. C'est un symbole de la détermination totale du Gouvernement, avec le concours des élus locaux et des associations, à donner un toit, et plus encore demain une adresse à celles et ceux qui en ont besoin.