parce qu'il y a matière à agir. La proposition de loi d'Arnaud Viala a bien identifié les problématiques, et nous sommes quant à nous prêts à en débattre et à agir en ce qui concerne les contraintes normatives et la réglementation, afin notamment qu'on évite au cours de cette législature la surtransposition européenne ; afin que les contrôles deviennent des évaluations – j'ai déposé un amendement en ce sens – et qu'on change de postulat, c'est-à-dire qu'on fonde l'évaluation sur la confiance, et non pas la défiance et la suspicion ; afin que nous abordions la question urgente du revenu et des prix agricoles et qu'on explique au consommateur que produire de la qualité dans des conditions sanitaires irréprochables en respectant l'environnement et le bien-être animal, ça a un prix ; afin qu'on moralise les relations commerciales et qu'on brise l'oligopole constitué par quatre centrales d'achat ; afin qu'on travaille sur la fiscalité agricole, la compétitivité, l'employabilité de la main d'oeuvre agricole à travers des exonérations de charges, notamment patronales – c'est le sens d'un amendement que le groupe les constructifs a déposé – ; afin aussi qu'on redonne de la souveraineté à nos agriculteurs.
Nous souhaitons, nous, une France d'agriculteurs en nombre, souverains et qui maîtrisent leur destinée dans un cadre européen. Nous sommes prêts à en débattre, et c'est pour cela que nous voterons contre cette motion de rejet préalable. Je regrette que la majorité ne soit pas ouverte au débat et s'en tienne à des postures politiciennes.