… déplorant une perte de proximité entre les élus européens et leur base. Mais soyons honnêtes : les grandes régions n'ont jamais permis une relation de proximité entre élus européens et citoyens. Ce pari était un échec : l'expérience a été tentée pendant maintes années sans faire ses preuves. Représentants des Français, nous avons chacun une assise locale, à laquelle nous sommes très attachés ; de la même façon, les députés européens représentent les citoyens de l'Union en s'appuyant sur leur assise électorale nationale. Cela me semble simple et logique.
J'entends les arguments de ceux qui disent que la circonscription nationale transformera les élections européennes en un référendum pour ou contre le Gouvernement. C'est un risque, mais il existait déjà et s'est de fait matérialisé lors des dernières échéances électorales européennes. Les grandes régions n'y ont rien changé. En réalité, si nous voulons que les élections européennes soient le lieu d'un véritable débat démocratique autour de projets européens, il nous faut aller plus loin que ce que propose la décision que nous examinons aujourd'hui. C'est là mon regret et celui de ma famille politique : la décision ne prévoit pas de créer une circonscription commune, où les citoyens voteraient pour des listes constituées sur une base transnationale. Promu par le Président de la République, ce projet n'a pas pu voir le jour pour les élections de 2019 parce qu'il ne fait pas l'unanimité…