Ce texte n'aura que peu d'effets sur notre législation nationale, puisque de nombreux éléments sont déjà prévus par la loi française. Si le but de la décision du 13 juillet 2018 est bien de redynamiser le projet européen, nous devrons adopter des mesures bien plus importantes dans les mois à venir. Il est dommage que le projet de circonscription transnationale n'ait pu aboutir, car il s'agirait d'un premier pas vers un détachement de cette élection des enjeux purement nationaux. Le renvoi de cette discussion aux élections de 2024 n'est que peu encourageant – c'est du moins mon avis, moi qui suis, comme Mme Genetet, très européen.
La question, dans l'article 3 ter, de l'affichage des logos des partis européens sur les bulletins peut paraître anecdotique, mais le fait d'encourager, voire d'imposer aux candidats de faire apparaître leur affiliation européenne est un tout petit pas pour rappeler qu'il ne s'agit pas d'une élection nationale.