Monsieur le ministre, je vous remercie pour la célérité avec laquelle vous avez répondu à notre invitation, mais aussi à celle de la commission des affaires économiques et à celle d'un groupe de députés plus spécialisés sur les questions agricoles. En moins d'un mois, vous aurez ainsi vu les députés trois fois, ce qui marque votre attachement à la relation parlementaire.
Chacun le sait, l'enseignement agricole dépend de votre ministère et entre également dans le champ d'action de notre commission. Quelque 200 000 élèves et étudiants, de la quatrième au doctorat, poursuivent un cursus de l'enseignement agricole. En dépit d'un taux d'insertion professionnelle particulièrement élevé – 90 % pour les titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur –, l'enseignement agricole connaît malheureusement une baisse de son attractivité ; c'est donc tout un secteur qui doit se transformer.
Dans le cadre de la préparation de cette intervention, deux des remarques des directeurs d'établissements que j'ai rencontrés m'ont plus particulièrement marqué : les écoles ne forment pas assez de jeunes dans les métiers de l'agriculture ; le manque de communication et de visibilité de ces métiers est souvent souligné. Pourtant, les futurs agriculteurs doivent être capables de se tourner vers de nouvelles pratiques plus responsables ; or l'expertise, c'est dans l'enseignement agricole qu'ils l'acquerront. Plus que jamais, nos établissements ont donc besoin de professeurs à même de relever les défis de la transition agro-écologique.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous assurer que le nombre actuel de classes sera bien maintenu ? Pouvez-vous également nous préciser les axes retenus pour préserver l'attractivité de ces formations ?