Les enseignants du secteur agricole sont, comme tous les enseignants d'ailleurs, formés et motivés ; ils savent s'adapter quotidiennement à l'évolution de l'agriculture, ce dont on peut vraiment se féliciter.
Monsieur Le Bohec, je vous confirme que les classes seront maintenues partout : il n'y aura aucune fermeture de classes à la rentrée 2019, même si certaines d'entre elles connaîtront une diminution de leurs effectifs. Nous ouvrirons même, à la rentrée 2019, quarante classes supplémentaires : en dépit de la suppression de 50 ETP, nous avons davantage de professeurs que ce qu'exige le nombre d'élèves. Comme je l'ai dit tout à l'heure, ce qui fait la force de l'enseignement agricole par rapport à l'enseignement général, c'est la souplesse, l'autonomie, si je puis dire, des établissements. Et c'est pour qu'il y ait davantage d'élèves dans l'enseignement agricole que nous lancerons une grande campagne de communication au printemps prochain.
Monsieur Minot, bravo pour ce beau plaidoyer que vous avez fait en faveur du lycée agricole de l'Oise ! Nous sommes les ambassadeurs de ces établissements ; plus on en parlera, mieux ce sera. La force de ces lycées agricoles, qu'ils soient privés ou publics, réside dans la communauté éducative et leur conseil d'administration composé de parents – qui sont bien souvent mobilisés – et d'agriculteurs. Vous évoquez la boutique locale qui a été installée dans l'établissement de votre circonscription. On en trouve dans beaucoup d'endroits et je souhaite, comme vous, qu'on en crée dans tous les lycées agricoles, car c'est là que les slogans « De la fourche à la fourchette » ou « Du champ à l'assiette » prennent tout leur sens. Dans le lycée de chez moi, on fait la queue pour acheter des produits de qualité.
Madame Victory, vous avez évoqué également la baisse des effectifs. Je crois avoir déjà répondu à cette question. Cinquante équivalents temps plein en moins, mais quarante ouvertures de classes : c'est la souplesse qui fait la force de l'enseignement agricole dans notre pays.
Pour ce qui est des enseignements dans les classes de seconde générale et technologique de l'enseignement agricole, chaque lycée agricole sera doté de moyens permettant de proposer deux « doublettes » de spécialités : biologie-écologie et physique-chimie, et deux enseignements optionnels complémentaires, dont les mathématiques.
La survie des petits établissements est un dossier que je veux suivre de très près avec M. Vinçon, le directeur général de l'enseignement général et de la recherche au ministère de l'agriculture. Former partout, cela veut dire qu'il ne faut pas qu'il y ait une seule fermeture et que les petits établissements doivent rester parce que leur rôle dans l'aménagement du territoire est essentiel. Si un établissement ferme, les jeunes qui fréquentent cet établissement n'iront pas ailleurs ; nous allons donc tout faire pour les garder, en Ardèche comme dans d'autres départements.
Madame Bannier, vous avez eu raison de parler du couplage entre MFR et écoles de la deuxième chance. C'est l'exemple même de l'intérêt des unes comme des autres, et cela permet de rattraper des jeunes dont on ne voit pas où ils pourraient aller sinon.
Nous devons travailler sur l'adéquation entre la demande des élèves et le nombre de places dans les entreprises adjacentes. C'est pour cela que je souhaite vraiment que les établissements se spécialisent un peu plus en lien avec le territoire et que le directeur général et toute son équipe doivent veiller à ce que les formations qui sont dispensées permettent ensuite de trouver du travail dans un rayon de quelques kilomètres. Certains élèves sont mobiles et traversent la France pour suivre des stages, mais c'est loin d'être le cas de tous.
Madame Descamps, Je ne peux pas régler le problème de la manipulation de certains outils par les stagiaires et les apprentis. C'est la loi…