Pour ce qui est de la formation professionnelle, monsieur Testé, je n'entends pas faire de différence entre les trois familles d'enseignement agricole. Quand, deux jours après ma nomination, j'ai affirmé cette volonté devant les cadres du ministère, cela n'a pas été sans provoquer une certaine bronca ! Je ne voyais cependant pas dire autre chose : si, en tant que ministre de l'agriculture et de l'alimentation, je me dois de défendre l'enseignement agricole public qui dépend de mon ministère, ce qui m'importe avant tout, c'est que les gamins bénéficient d'une bonne formation, dans le cadre de l'enseignement public comme dans le privé.
Je souhaite donc que l'on porte une grande attention à la situation des professeurs du privé payés par le ministère. Aujourd'hui, on travaille à l'annualisation du temps de travail – un point qui me paraît extrêmement important –, mais nous devons également réfléchir aux moyens d'améliorer la rémunération des professeurs du privé, relativement basse, et qui doit se rapprocher de celle des enseignants du public, car il n'est pas justifié de maintenir un écart important entre l'une et l'autre. Nous travaillons sur ce point avec les syndicats, que j'ai reçus, et notre réflexion a déjà beaucoup progressé.
Mme Tolmont a évoqué la baisse des effectifs du personnel enseignant du secteur agricole, et le doute qui commencerait à s'installer au sein de ce personnel. Pour ma part, je suis persuadé que ce personnel reste très motivé, et je rappelle qu'il n'y aura pas cette année de diminution du nombre de classes : au contraire, on va en ouvrir quarante !