La première question que je voulais vous poser a déjà été abordée : elle est relative à l'information et l'orientation, et plus précisément l'articulation avec le ministère de l'éducation nationale. L'enseignement agricole est un peu le Petit Poucet à côté d'une grande institution qui compte presque un million d'agents. Que prévoyez-vous pour mieux sensibiliser aux filières agricoles dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) ? Cela me paraît la seule solution pour faire bouger les lignes. Il y a beaucoup de résistance, du côté des gens de l'éducation nationale, à une inclusion de l'enseignement agricole dans l'information et l'orientation : ils tiennent souvent à garder les élèves. Il y a un vrai travail à faire pour que ce soit plus fluide.
Je m'interroge également sur l'articulation avec le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. Nous avons de très belles institutions, notamment en matière de formation et de recherche, mais on constate très souvent qu'elles ne coopèrent pas assez avec les universités.
Enfin, l'école vétérinaire de Maisons-Alfort a un site à Champignelles, sur le territoire de notre collègue Guillaume Larrivé, qui est d'une grande utilité pédagogique, notamment dans le domaine de la manipulation du vivant. Les enseignants et les élèves sont très attachés à ce site, mais la direction générale de l'enseignement et de la recherche de votre ministère tient à le fermer. Pouvez-vous préciser quelles sont les évolutions possibles ? Il y a un peu une contradiction : vous dites vouloir préserver la ruralité, vous avez là une occasion de le faire. Je pense qu'il serait opportun de garder le site de Champignelles.