Nous avons en France des écoles d'ingénieurs et des organismes de recherche de haut niveau. Des regroupements d'écoles ont été réalisés dans le passé autour d'Agreenium, puis d'un Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France dont les résultats sont peu probants, semble-t-il. Il est désormais prévu de regrouper en un seul établissement trois écoles : Agrocampus Ouest, AgroParisTech et Montpellier SupAgro, afin de créer un établissement de premier rang mondial, comparable aux centres d'excellence que sont Wageningen aux Pays-Bas ou encore Davis et Cornell aux États-Unis. Ce nouvel établissement regrouperait 6 000 étudiants – au niveau des diplômes d'ingénieurs, des masters et des doctorats – 500 enseignants-chercheurs et 58 unités mixtes de recherche (UMR), en partenariat avec l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA), le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et les universités. C'est une opportunité pour la France d'avoir un enseignement supérieur et une recherche de très haut niveau, mais aussi une opportunité pour les lycées agricoles localisés dans les territoires à proximité des campus concernés de bénéficier de l'attractivité de la nouvelle structure en développant, par exemple, le « e-learning » et les licences professionnelles. Où en est le projet d'ouverture de ce grand établissement, prévue au 1er janvier 2020 ? Quel bénéfice pourraient en retirer nos territoires en termes d'attractivité ?