Nous avons bien noté votre volonté de redonner du lustre à l'enseignement agricole alors que le monde paysan est en pleine crise. Les Français restent très attachés à l'agriculture, mais trop peu de jeunes ont envie de devenir paysans. Pourtant, les indicateurs du « bleu » budgétaire sont plutôt bons, qu'il s'agisse des taux de réussite aux examens ou du taux d'insertion professionnelle.
Je me réjouis des différents points qui ont été évoqués, en particulier le programme « Enseigner à produire autrement », mais qu'en est-il actuellement de l'enseignement de la gestion ? J'ai l'impression que la gestion est un peu devenue un parent pauvre par rapport à d'autres thèmes, alors que c'est indispensable pour des jeunes qui ont vocation à devenir de véritables chefs d'entreprise.
En ce qui concerne le travail que vous menez avec M. Blanquer et Mme Pénicaud, je voudrais revenir sur deux sujets qui m'inquiètent un peu : la réforme du bac général ne va-t-elle faire perdre sa spécificité à la filière agricole, et la loi sur la formation professionnelle ne va-t-elle pas faire voler en éclats les CFA agricoles ?