C'est sans joie que le groupe du Mouvement démocrate et apparentés considère ce débat. Nous sommes très sensibles à l'inquiétude exprimée par M. Carrez et nous étions favorables à d'autres solutions en matière de financement, exposées jeudi dernier, lors de la discussion sur la motion de censure, par notre président, M. Mignola.
Nous considérons cependant qu'il y a urgence, que nous ne pouvons pas reculer devant l'obstacle. Mesdames et messieurs de l'opposition, je pense que vous êtes d'autant plus à l'aise pour contester ce budget que vous avez la certitude qu'il sera adopté. S'il devait ne pas l'être, vous devriez rendre compte devant vos électeurs et tous les Français, de l'incapacité dans laquelle nous nous trouverions de financer par exemple la prime d'activité. Vous avez des arguments solides, je le reconnais, mais il y a urgence. Vous avez le confort d'être dans l'opposition, mais nous avons la responsabilité de répondre immédiatement aux besoins et aux exigences exprimés par les Français. C'est pourquoi nous voterons contre la motion de rejet préalable.