Vous voici néanmoins contraints de le faire ! Mais comme vous êtes incorrigibles, vous le faites sans le faire : nous y sommes habitués. Vos budgets nous étaient annoncés comme les budgets du pouvoir d'achat. Voilà un an que vous prétendez rendre du pouvoir d'achat aux Françaises et aux Français. Voilà un an que vous recyclez des explications savantes, que vous jouez au Meccano, que vous reliez des tuyaux, que vous montez des usines à gaz, que vous faites de la mousse, que la main droite reprend ce que la gauche a donné. Voilà un an que nous dénonçons l'enfumage, les tours de passe-passe, les coups de bonneteau. En fait, vous êtes des prestidigitateurs, des magiciens, des artificiers dans l'âme ! Vous êtes plein de trucs et d'astuces, de lumières qui surgissent et s'évanouissent, de pirouettes. Mais les ficelles sont grosses et tout le monde l'a compris. Et tout le monde le ressent au coeur de son existence, dans le réel. Le mentalisme perd son pouvoir quand on en connaît les ressorts.
Nous avons vertement critiqué vos choix budgétaires et avons, dans le même temps, formulé de nombreuses propositions alternatives. Vos choix sont clairs : ils consistent à servir les premiers de cordée, à faire patte douce avec les puissants, à distribuer l'argent public sans conditions aux grands décideurs économiques.