C'est éloquent. Durant dix-huit mois, nous avons subi votre conception du débat « Cause toujours, tu m'intéresses », « Marche ou crève ». Chaque fois que nous avons dénoncé la situation d'urgence sociale de ce pays, vous nous avez méprisés en rejetant nos amendements. C'est pourquoi, quelles que soient les mesures que vous proposez aujourd'hui, votre débat n'a aucune signification. Il n'est qu'une manoeuvre afin de convaincre ceux qui restent mobilisés de rentrer chez eux. Nous leur disons au contraire qu'ils ont raison de poursuivre leur combat car les seuls petits avantages obtenus l'ont été grâce à leur lutte.
Ceci dit, le débat qu'ouvrent les gilets jaunes est celui d'une autre répartition des richesses afin de garantir la justice sociale. Ils savent bien que notre pays crée de la richesse mais qu'elle n'a jamais été autant redistribuée au capital plutôt qu'au travail. Tous les économistes sérieux le reconnaissent.
Or vous ne répondez à ces revendications par aucune augmentation claire de salaire. Cessez de mentir quand vous répétez…