Intervention de Stéphane Viry

Séance en hémicycle du jeudi 20 décembre 2018 à 15h00
Mesures d'urgence économiques et sociales — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Depuis plus de cinq semaines, la France est sur un volcan. Elle est bloquée, prise dans une vague de violence sans précédent. Nos rues prennent un air de guérilla urbaine les samedis ; notre économie est fragilisée ; nos commerçants souffrent ; nos forces de l'ordre, qu'il faut saluer et remercier, sont exténuées et à bout de nerfs. Notre pays, dont l'attractivité touristique commençait à se reconstruire après les dramatiques attaques terroristes, est à nouveau délaissé par les touristes.

Cette situation n'est pas de la responsabilité des gilets jaunes. Je condamne avec la plus grande fermeté les violences perpétrées par des voyous, qui jettent l'opprobre sur l'ensemble d'un mouvement profondément ancré tant dans notre société que dans nos territoires. Nous devons écouter le message de ces citoyens impliqués, entendre leur exaspération. La population française ne s'y est pas trompée, qui soutient massivement, sondage après sondage, cette mobilisation.

L'origine des difficultés de cette France éruptive, c'est la responsabilité du pouvoir en place. C'est le mépris affiché par votre majorité expliquant qu'elle a été trop intelligente ; le mépris affiché par le Gouvernement qui, au lieu d'entendre les gilets jaunes, les traite, entre autres qualificatifs, de « peste brune » ; le mépris exprimé depuis dix-huit mois par des petites phrases venues du plus haut sommet de l'État. Quelques excuses, prononcées sous la contrainte et la pression de la rue, n'effaceront pas l'humiliation ressentie. Dans l'intérêt de la nation, j'espère sincèrement que ce comportement est derrière nous.

Désormais, d'estrade en estrade, vous nous expliquez que vous exercez le pouvoir depuis seulement dix-huit mois, et que la situation dure depuis plusieurs décennies. Permettez-moi de vous rappeler qu'en 2008, alors que la France connaissait la pire crise économique et financière mondiale, elle a su tenir debout dans la tempête, tout en augmentant, entre autres, l'allocation aux adultes handicapés et le minimum vieillesse de 25 %, et ce, grâce à un capitaine du nom de Nicolas Sarkozy.

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