Nous avons voté le prélèvement à la source, nous avons ouvert les chantiers du versement social unique et de l'allocation sociale unique. Dans les départements, un certain nombre de chantiers sont ouverts sur le revenu universel d'activité, dans le cadre du plan pauvreté. Mais tout cela ne sera vraiment positif que si nous réussissons à ne pas infliger plus de complexité aux Français.
Notre groupe parlementaire veillera de près à la bonne application de l'article 4 de ce projet de loi : oui, nous voulons savoir comment les mesures seront mises en oeuvre, non pas dans les ministères, non pas chez les opérateurs de l'État, mais sur chaque kilomètre carré, dans chaque recoin de notre pays. Oui, nous voulons simplifier et rendre automatiques les aides sociales, qui sont trop nombreuses, trop peu lisibles, et qui créent un réel sentiment d'injustice.
Ce projet de loi est bienvenu : il permet de répondre à l'urgence. Il doit être le point de départ d'une ambition décuplée pour moderniser notre système social et le rendre de nouveau simple, prévisible et accessible. Nous le ferons pour les Français, mais nous ne le ferons pas sans eux : c'est tout l'esprit du grand débat national, qui sera l'occasion d'un nouveau dialogue sur la citoyenneté et sur la transition écologique.
Les Français ne veulent pas qu'on leur dise quel formulaire remplir, qu'on leur indique à quel opérateur ou à quel bureau s'adresser ; ils veulent savoir comment ils peuvent rénover leur maison ou changer leur chaudière. Il nous faut ainsi passer des droits formels aux droits réels, et pour cela, nous avons plus que jamais besoin d'un État qui sache transformer les lois en changements concrets pour les Français.
C'est ainsi que nous serons dignes de nos promesses de 2017 et des engagements pris par le Président de la République devant les Français il y a dix jours, c'est ainsi que nous serons dignes d'être les élus des Français, aujourd'hui et demain.