Pour échapper à votre responsabilité, vous avez refusé que ces mesures d'urgence économiques et sociales soient portées par un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale. Ainsi, vous voulez faire endosser à d'autres votre responsabilité.
Pour financer ces mesures, vous aviez trois options : augmenter les impôts de certains, couper dans la dépense publique ou laisser filer le déficit. En réalité, vous faites les trois : vous prenez 2 milliards aux entreprises, vous annoncez que vous allez couper 1,5 milliard dans les dépenses publiques, sans dire qui supportera ces coupes – les hôpitaux, les écoles ou les policiers ? Nous n'en savons rien – , et tout le reste sera pour le déficit public, c'est-à-dire pour les générations à venir. En d'autres termes, vous faites payer 80 % de la facture aux Français eux-mêmes mais, bien entendu, vous vous gardez bien de le leur dire.
Pour reprendre les mots du président de l'Assemblée nationale, vous faites « une carabistouille » en faisant croire aux Français que vous augmentez leur pouvoir d'achat. Dans quelques mois, ils risquent de se rendre compte qu'ils paieront une partie de la facture, ce qui représentera tout de même 153 euros par an et par Français.