Je suis heureux de vous revoir, Mon général, et je profite de cette occasion pour vous remercier de l'accueil que vous nous avez réservé lors de notre visite. Nous avons rencontré au SEA des hommes motivés et compétents. Cela fait plaisir ! Le SEA est une source de fierté pour la France. Nous avons découvert ce service avec intérêt et nous avons voulu le valoriser.
Le SEA n'est pas suffisamment connu, or son importance est grande. Il constitue, en outre, un service d'avenir. D'un service aux armées, il est en train de devenir un service à vocation interministérielle. Il était autrefois centré sur les essences et pourrait se consacrer désormais à l'énergie dans son sens le plus large. De nombreuses réflexions sont en cours, y compris au niveau de l'OTAN et de l'Union européenne.
Je ne suis pas sûr que vous disposiez de ressources suffisantes, mais vous pourrez sans doute nous éclairer sur ce point.
Un sujet, vous en conviendrez, est important : celui de la transition énergétique. Dans mon rapport, j'ai indiqué que les énergies renouvelables constituaient tout autant une opportunité qu'un défi pour le SEA. Depuis 1990, la France applique la politique du carburant unique utilisée par l'OTAN. Le carburéacteur diesel est utilisé pour les aéronefs et pour les matériels terrestres. Toute tentative de modifier brutalement cette situation par des normes environnementales trop draconiennes mettrait à mal le fonctionnement des matériels et des véhicules, en OPEX comme en opérations intérieures (OPINT). Votre adjoint l'a souligné lors de notre visite. C'est pourquoi, me semble-t-il, les forces armées doivent continuer d'être exonérées d'un certain nombre de réglementations environnementales.
J'en viens à la question sur laquelle je souhaite vous interroger. À vos yeux, quelles opportunités représentent aujourd'hui les énergies renouvelables ?