Monsieur le Premier président, je tiens d'abord à vous féliciter pour la qualité de ce rapport très éclairant.
J'interviendrai plus spécifiquement sur la problématique plurielle des étudiants étrangers pour lesquels les droits sont différenciés. Des échanges interministériels apparaissent nécessaires, puisque les sujets concernant les étudiants étrangers sont multiples. Je pense notamment aux étudiants étrangers francophones d'Afrique subsaharienne de classe moyenne qui, pour intégrer une université française, commencent par payer des frais d'inscription administrative à Campus France. C'est une première sélection, car ceux qui sont un peu plus fortunés vont directement dans des écoles de commerce ou des écoles d'ingénieurs, sur place ou en France. À leur arrivée en France, ils font face au problème de la revalidation de leur carte de séjour, avec des délais administratifs sur la durée desquels on peut parfois s'interroger. À cela s'ajoutent le problème du logement étudiant et le problème tout simplement social, à un moment où le discours présidentiel insiste sur la nécessité de renforcer la francophonie et d'accueillir par des visas de circulation un nombre toujours plus élevé d'étudiants étrangers d'Afrique subsaharienne. Avez-vous réalisé une étude d'impact fine sur ce sujet ? Il ne faudrait pas qu'une annonce soit contrecarrée par une mesure qui la pénaliserait.
Je terminerai par la problématique du logement. Les étudiants étrangers sont trop souvent très mal logés, voire logés à la faveur d'un regroupement familial. En Afrique, la notion de famille est très large, et on va facilement habiter chez un cousin ou un ami, souvent dans des conditions précaires.