Identifier les phases de l'enfance lors desquelles les écarts de destin peuvent se creuser, pour y apporter à chaque fois une solution adaptée, est une stratégie qui se donne les moyens de réussir. Cette politique publique est entièrement tournée vers les plus fragiles, en partant de leurs besoins. Nous pouvons espérer éradiquer ainsi la pauvreté et je vous remercie sincèrement d'oser porter cette ambition.
Je souhaite vous interroger sur l'obligation de formation pour les 16-18 ans, qui me paraît décisive pour empêcher le décrochage qui concerne, rappelons-le, plus de 20 000 jeunes supplémentaires chaque année. Il est difficile d'amener les décrocheurs vers les dispositifs existants, parce que l'on ne les connaît pas, que l'on perd leur trace, que l'on ne va pas les chercher, que l'on n'arrive pas à les motiver. Pouvez-vous préciser ce que changera l'obligation et les modes de repérage et d'accompagnement que vous envisagez pour ces jeunes ? Pouvez-vous notamment détailler le dispositif « aller vers », un point qui me semble crucial ?