Je vous remercie pour ce plan très large et global. Élue d'une circonscription de Marseille, je ne peux ignorer le lien de causalité évident entre la pauvreté et l'effondrement des deux immeubles de la rue d'Aubagne. Ce drame, qui a entraîné la mort de huit personnes, n'aurait jamais dû survenir. Cette défaillance politique, administrative et juridique est révélatrice des insuffisances de notre système de solidarité, qui est loin d'apporter les protections que chaque citoyen, à part égale, est en droit d'attendre.
Dans les suites immédiates de ce drame, près de 200 familles – plus de 400 personnes – ont été déplacées, face au danger que représente ce qui était leur domicile. Elles ne comptent pas parmi les classes aisées de la population, mais parmi les plus exposés, les plus vulnérables. Une telle tragédie nous interpelle sur l'accès au droit des plus démunis et surtout sur l'accompagnement le plus global possible des victimes.
C'est un fait, le rapport avec l'administration est davantage inégal quand l'usager est en situation de vulnérabilité. Cet accès aux droits, ce besoin d'égalité entre administration et usagers interrogent sur la capacité et la garantie d'une administration protectrice des citoyens. L'intervention d'un interlocuteur tiers, d'un médiateur ou encore d'un référent unique pourrait être une solution : pouvez-vous développer davantage vos préconisations, afin que l'ensemble des acteurs publics assument leurs pleines responsabilités de garant de l'ordre public et de protection sociale des populations ?