Monsieur le délégué interministériel, je vous remercie pour la qualité de votre travail et la clarté de votre exposé.
Vous soulignez, à juste titre, l'importance de la coordination des acteurs de la stratégie de lutte contre la pauvreté, laquelle concerne aussi l'accès à la santé. En effet, la précarité des parents a de nombreuses conséquences sur la santé des enfants. Dans ces populations, non seulement les taux de prématurité et les petits poids de naissance sont supérieurs à la moyenne, mais on recense également un plus grand nombre d'enfants souffrant de surcharge pondérale ou d'une moins bonne santé bucco-dentaire et on constate un moindre taux de couverture vaccinale. Or, les inégalités de santé s'installent avant l'âge de six ans : les dommages et préjudices subis avant cet âge ont un impact souvent durable à l'âge adulte. Il est donc nécessaire de mener une action de prévention ciblée, précoce et coordonnée en faveur des enfants issus des populations les plus vulnérables.
Comment la prévention et la lutte contre la pauvreté des enfants intègrent-elles cette dimension sanitaire ? Quels sont, selon vous, les leviers d'action qui peuvent être utilisés pour renforcer l'accompagnement de ces enfants avant l'âge de six ans ?