Mesdames les ministres, votre projet de loi est le résultat de la mobilisation des gilets jaunes. Pour autant, il ne répond pas aux demandes des manifestants et encore moins à ceux des outre-mer. Ce n'est pas avec des miettes que l'on peut satisfaire les demandes de justice sociale et fiscale.
Votre projet de loi ne contient aucune mesure spécifique pour l'outre-mer. Comment faut-il interpréter cela ? Est-ce de l'oubli, du mépris ou tout simplement une volonté d'abandonner les territoires de l'outre-mer ? Ici même et à plusieurs reprises dans l'hémicycle, je n'ai eu de cesse de tirer la sonnette d'alarme, d'alerter sur le désespoir et la souffrance des peuples d'outre-mer. La cherté de la vie et l'éloignement font que nous subissons la double peine.
Dans votre projet de loi, on ne trouve rien contre la pauvreté, rien pour les personnes âgées et les retraités. Cela vous ferait-il tellement mal de donner à nos gramounes cette fameuse prime de 1 000 euros ? On ne trouve rien concernant les employés communaux, les agriculteurs, les minima sociaux. On ne trouve aucune obligation de prime pour les bas salaires. Il n'y a rien sur la cherté de la vie alors que nos populations n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Il n'y a pas de prime de 1 000 euros pour les fonctionnaires alors que cela relève de votre responsabilité. Pourquoi ne montrez-vous pas l'exemple ? Mesdames les ministres, comment expliquez-vous cela, malgré la forte mobilisation des « gilets jaunes » à La Réunion ? Est-ce si difficile pour vous d'entendre la détresse des gens ?