Projet de loi reçu à midi trente, audition des ministres en commission à treize heures, amendements à déposer avant dix-sept heures trente et une minute de temps de parole pour poser des questions : il ne faudrait pas confondre urgence et précipitation !
Les femmes, qui représentent 80 % des bas salaires, sont particulièrement affectées par les conditions fixées pour le versement de la prime d'activité. Elles les maintiennent dans la dépendance financière vis-à-vis de leur conjoint, situation inacceptable quand on sait que c'est avant tout par leurs revenus propres qu'elles peuvent s'émanciper d'une telle domination. Ces conditions rétrogrades seront-elles maintenues ?
Par ailleurs, concernant la prime d'activité versée aux familles monoparentales, le Premier ministre a déclaré que l'ensemble des revenus seraient pris en compte. Or de nombreuses mères et pères de famille élevant seuls leurs enfants n'y ont pas le droit car ils touchent une pension alimentaire qui leur fait dépasser les seuils alors même qu'elle ne bénéficie qu'à l'enfant. Prendre en compte ces revenus pour l'accès à la prime d'activité est inconséquent et pénalise principalement les femmes. Les pensions alimentaires seront-elles donc exclues du calcul du versement de cette prime ?