Notre amendement vise à revenir totalement sur la hausse de la CSG votée l'année dernière pour les retraités.
Le président Macron a annoncé l'annulation de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2 000 euros par mois en termes de revenu fiscal de référence. Mais cela ne répond absolument pas à l'injustice faite par le Gouvernement à ces retraités. En effet, cette mesure ne concernera qu'une partie d'entre eux : un couple de retraités disposant chacun d'une pension de 1 400 euros, que l'on ne peut donc considérer comme particulièrement « favorisé », continuera de payer la CSG au taux plein. En outre, même les retraités concernés par cette baisse de CSG seront toujours perdants, puisqu'ils auront payé une CSG augmentée pendant toute l'année 2018 et que leur pension restera désindexée de l'inflation pour 2019. C'est donc bien l'ensemble des retraités qui auront connu une baisse de pouvoir d'achat depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir. Par cette mesure, vous ne rendez qu'une infime part de ce que vous avez pris, et vous ne le rendez qu'à une partie des retraités concernés.
Ce que nous proposons, c'est de rétablir une certaine justice fiscale à l'égard des retraités. Mais c'est aussi pour nous l'occasion de rappeler notre défiance profonde à l'encontre du mouvement de fiscalisation de la sécurité sociale. Conçue comme un système à la fois solidaire et partageur de richesses, la sécurité sociale doit être financée par les cotisations pour rester forte et vectrice de justice sociale. La fiscalisation met fin à son autonomie et épargne le capital de sa nécessaire contribution. Ponctionner la valeur ajoutée des entreprises pour financer l'assurance collective contre les risques de la vie était bien l'idée de 1945, une idée à laquelle les Français tiennent.
En prenant aux retraités par l'impôt pour faire croire aux salariés que moins de cotisations sociales équivaut à plus de salaire, vous mentez. Il est toujours temps de revenir en arrière, surtout quand votre prétendue « politique du pouvoir d'achat » ne porte pas ses fruits.