Ce n'est pas seulement un problème d'accueil ou financier, vous le savez. Les femmes, parce qu'elles souhaitent faire des enfants plus tard, se retrouvent confrontées à une baisse de leur fertilité. Nous devons y travailler avec les associations familiales et la représentation nationale. Beaucoup de familles souhaitent également mieux concilier le temps professionnel et le temps personnel, ce qui pose la question des modes d'accueil. Nous avons insisté, dans la COGE – la convention d'objectifs et de gestion – de la CNAF, la Caisse nationale des allocations familiales, sur l'augmentation du nombre de places en crèche et l'aide aux familles pour la garde d'enfants, car c'est à cause des manques en la matière que certaines femmes sont dissuadées d'avoir plus d'enfants.
Enfin, vous évoquez les états généraux de la bioéthique. Notre travail en commun ne fait que commencer. Vous avez animé avec Jean-Louis Touraine la mission d'information sur la révision des lois de bioéthique, et le rapport qui en découle sera le cinquième rédigé sur ce sujet : il enrichira en effet nos débats après celui des états généraux de la bioéthique, celui du Comité consultatif national d'éthique, celui de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques, et celui du Conseil d'État. Nous ouvrons à présent une phase de séminaires thématiques avec les élus de la nation, vous et les sénateurs, afin de débattre sereinement sur les quatre thèmes principaux – la procréation médicale assistée et la congélation des ovocytes, la génétique, la recherche sur l'embryon et la filiation – , afin de définir les évolutions réglementaires que notre pays admettra ou pas.