Madame la ministre, mon intervention porte sur les études amont, destinées à préparer l'avenir. Les programmes d'armement s'inscrivent dans un temps long : ils s'étendent sur plusieurs années, voire sur plusieurs décennies quand il s'agit des équipements majeurs. Le monde de la défense représente ainsi un creuset d'innovations et de technologies de haut niveau, porteur d'emplois, je le souligne, qu'il convient de soutenir pour être au rendez-vous des enjeux de demain, par un effort de recherche important.
Actuellement, le ministère des Armées consacre 720 millions à la R&D, dans un périmètre consacré d'environ 4,7 milliards d'euros. Il semblerait, d'après le Conseil des industries de défense françaises, que ce soit insuffisant pour répondre à l'accélération des cycles et des ruptures technologiques à laquelle nous assistons.
Afin de préparer dès à présent les prochaines décennies et de nous permettre de maintenir notre supériorité technologique, vous indiquez qu'un milliard d'euros sera consacré aux études amont. Pensez-vous que ce montant sera suffisant et sanctuarisé dans la prochaine loi de programmation militaire ?