Nous nous sommes en effet attachés à l'étude des enjeux stratégiques du secteur spatial et, pour ce faire, nous avons entendu l'ensemble des autorités militaires concernées ainsi que le Centre national des études spatiales (CNES), bien évidemment, et l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (ONERA), grand centre de recherche public compétent en matière spatiale. Nous avons également reçu les trois grands industriels du secteur : Ariane Group pour les lanceurs, Thales Alenia Space et Airbus Defence & Space pour les satellites et autres objets orbitaux. Nous avons aussi entendu de « grands témoins » de la politique spatiale. Nous nous sommes enfin rendus sur le terrain, au centre spatial de Toulouse, sur les sites de production et de R&D de Thales à Cannes et d'Airbus à Toulouse, au centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux, le COSMOS, que possède l'armée de l'air sur la base de Lyon‒Mont-Verdun. Nous nous sommes enfin rendus à Washington, où nous avons pu rencontrer les acteurs de la politique spatiale de défense au Congrès, à la Maison-Blanche et au Pentagone ; nous nous y sommes aussi entretenus avec les groupements industriels concernés ainsi qu'avec des universitaires et des think tanks. C'est donc un tour d'horizon assez complet que nous avons réussi à entreprendre en trois mois.