Félicitations à nos deux collègues pour ce rapport. Avec le système GRAVES, la France dispose d'un système de détection de satellites évoluant en orbite basse, développé par l'ONERA. Ce système nous permet de jouir d'une autonomie informationnelle et, sauf erreur, les États-Unis, la Russie et la France sont les seules puissances militaires au monde dotées d'un tel système opérationnel de veille satellitaire. La loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit de consolider les capacités spatiales nationales, mais suggère aussi, en parallèle, de penser les choses dans un cadre européen. Par exemple, dans le cadre du programme d'imagerie spatiale MUSIS, nous allons disposer d'un troisième satellite, qui fournira un plus grand nombre de données. Ce satellite est construit en partenariat avec l'Allemagne et la Suède, dans le cadre d'accords bilatéraux. Dès lors, pour maintenir à haut niveau nos capacités de détection, et notamment avec le successeur de GRAVES, comment pouvons-nous réellement renforcer et accélérer la coopération européenne, et avec qui ? Je pense notamment à la perspective offerte par le Fonds européen de défense.