Vous l'avez dit, vous ne rétablirez pas l'ISF. Vous ne réviserez pas votre politique d'attribution du CICE. Vous vous obstinerez à transférer la charge fiscale des nantis vers les plus pauvres. À Versailles, vous flattez et vous honorez les multinationales, dont les pratiques fiscales sont dénoncées jusque dans notre propre ministère des finances. À Souillac, vous cantonnez le peuple derrière des barrières et des cordons de CRS, à des kilomètres de votre aimable consultation.
Ces rapports d'Oxfam et d'Attac dévoilent l'ampleur de la catastrophe sociale que traverse notre pays, et le désespoir qui l'accompagne. Le danger pour notre République est d'être sourd au cri de colère des gilets jaunes, qui fait écho à ce drame. La dérive autoritaire de votre Gouvernement n'y changera rien.
Monsieur le Premier ministre, avec tout le respect que je vous dois, parce que je me la pose et que les Français se la posent, je dois vous poser cette question : avez-vous vraiment conscience de l'état de délabrement social dans lequel se trouve notre pays ?