Intervention de Michèle Léridon

Réunion du mercredi 16 janvier 2019 à 9h35
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Michèle Léridon :

Je croyais avoir répondu en expliquant qu'il s'agit d'un mouvement protéiforme, très complexe à couvrir, car les leaders ne sont pas identifiés. On constate effectivement des effets de loupe sur certains incidents ou certaines phrases. Il faut prendre le temps d'évaluer cette couverture.

S'agissant du Conseil de la déontologie de la presse, comme certains collègues de l'audiovisuel, j'ai été auditionnée par Emmanuel Hoog. À titre personnel, j'y suis plutôt favorable – peut-être ne devrais-je d'ailleurs pas l'exprimer ici. En effet, en cette période de crise de confiance, l'autorégulation est importante et cette instance tripartite regrouperait à la fois des éditeurs – patron de presse ou de groupes audiovisuels –, des journalistes et la société civile. Pour autant, lors de cette audition, j'ai entendu et je comprends l'inquiétude des chaînes de télévision face à l'empilement des régulateurs et des organismes auxquels elles devront répondre, chacun ayant ses propres indicateurs, grilles de lecture et sanctions ! Si un tel conseil devait être créé, il faudrait prévoir une articulation avec les missions – notamment déontologiques – du CSA. Ainsi, on pourrait imaginer une instruction par le Conseil de déontologie, et des décisions, assorties d'éventuelles sanctions, du CSA. Mais peut-être m'aventuré-je déjà un peu trop loin ?

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