De trop nombreuses situations d'exclusion d'élèves en situation de handicap ont perduré à la rentrée de 2018. Ils étaient encore des milliers. À cet égard, nous ne pouvons que déplorer l'absence d'un bilan chiffré – et toujours attendu. En tout cas, le constat est partagé par l'ensemble des associations représentant les personnes handicapées et leurs familles, par les associations et collectifs des AESH, y compris par le Défenseur des droits qui, dans son rapport de fin 2018 sur les droits de l'enfant, préconise un certain nombre de mesures que nous retrouvons dans ce texte.
M. Jean-Michel Blanquer a déclaré, au mois de juin dernier, que sur cette question d'autres pays font mieux que nous sur le plan qualitatif avec des moyens comparables. Or depuis dix-huit mois, notre assemblée a eu l'occasion d'examiner à plusieurs reprises cette problématique de l'inclusion scolaire, mais depuis dix-huit mois votre majorité a botté en touche au prétexte de multiples concertations dont la dernière, lancée en décembre, est destinée à recueillir les attentes et les propositions qui nous semblaient pourtant déjà largement posées au fil des mois. Les annonces faites par le Président de la République la semaine dernière sur le statut des AESH et d'une mutualisation avec le périscolaire font légitimement débat et sont très en deçà des attentes. Nous sommes, par ailleurs, particulièrement atterrés de constater que le projet de loi pour une école de la confiance ne comporte aucune mesure relative à l'inclusion.
Au regard de la priorité accordée au handicap affichée par votre majorité, il nous semble que l'adoption de ce texte, défendu par notre excellent collègue Christophe Bouillon, serait enfin un signal fort de volontarisme politique de votre part envoyé aux élèves et à leurs familles.