Le nombre d'enfants handicapés au sein de l'institution scolaire ne cesse de croître. Ils sont désormais 340 000, après une augmentation de 6 % en un an seulement.
Ces chiffres nous obligent, ils nous obligent à agir afin de donner tout son sens à l'école de la République. Celle-ci ne saurait, en effet, laisser ses enfants de côté. Il est de l'honneur de la République française d'avoir créé, par la loi du 11 février 2005, l'obligation de scolarité pour les enfants en situation de handicap. Mais pour donner corps à ce principe, il faut des accompagnants qui se dévouent chaque jour afin de permettre l'égalité des chances pour ces élèves. Ils sont au nombre de 100 000 et n'ont ni statut, ni reconnaissance, ni formation suffisante. Ils exercent un métier peu attractif et faiblement rémunéré. Nous ne pouvons continuer dans cette voie, d'autant qu'à chaque rentrée des enfants ne peuvent rejoindre l'école faute d'accompagnant.
Cette pénurie d'accompagnants n'est pas acceptable. Elle est à l'origine d'un véritable parcours du combattant pour les familles d'enfants handicapés. Je tiens au passage à rendre hommage devant vous au travail remarquable accompli par les associations et rappeler que la proposition de loi de mon collègue Aurélien Pradié permettait de répondre à toutes ces problématiques. La majorité présidentielle a choisi d'empêcher le débat sur ce texte en votant une motion de rejet préalable, choix qui reste incompréhensible pour moi. Aussi je me félicite que le sujet soit à nouveau abordé et j'espère que cette fois-ci nous ne serons pas privés de débat.