Je ne veux pas répéter moins bien ce que le rapporteur vient de dire excellemment et je suis, moi aussi, défavorable à ces amendements.
Je voudrais profiter de cette intervention pour faire un point d'étape. Au début de l'examen de ce texte, l'attitude de la majorité pouvait nous rendre assez optimistes, mais mon optimisme est en train de faiblir. D'entrée de jeu, la majorité nous a dit qu'elle acceptait de débattre de notre texte : c'est la moindre des choses, et heureusement qu'il n'y a pas de motion de procédure en commission ! Mais l'article 1er et l'article 2 viennent d'être rejetés, alors qu'ils constituent, de mon point de vue, le coeur de cette proposition de loi. Il faudrait que la majorité clarifie sa position, car s'il s'agit d'arriver dans l'hémicycle avec une proposition de loi vidée de son sens, puis d'essuyer une motion de procédure, autant le savoir tout de suite : nous pourrons retourner à nos occupations ! Nous sommes en pleine mascarade – à l'image de la consultation qui est à l'oeuvre au niveau national ! Je dénonce vivement ce comportement scandaleux.
Vous venez de refuser tout statut, toute « cédéisation » pour les AESH, alors que vous avez tenu des propos très amènes et très positifs en début de commission. Il est urgent, soit que la majorité se reprenne, soit que nous suspendions nos travaux et que nous passions à autre chose. Dites-nous une bonne fois pour toutes si vous voulez améliorer la situation des enfants en situation de handicap : nous demandons seulement qu'ils connaissent, un mois et demi à l'avance, l'identité de la personne qui va s'occuper d'eux. Dites-nous, deuxièmement, si vous voulez améliorer le sort des 80 000 à 100 000 accompagnants de ce pays, qui travaillent vingt heures par semaine pour 700 euros par mois.