Cet amendement est intéressant, d'abord parce que le sujet est tout à fait prégnant et que les instituts qui accompagnent ces enfants sont situés généralement à Paris ou dans quelques grandes villes mais pas du tout en province ou très peu, trop peu en tout cas.
Cet amendement permet aussi à la loi de lancer les orientations d'expérimentation, car s'agissant des expérimentations récentes en matière scolaire et de handicap, le cap a été fixé non par le législateur, mais par le pouvoir réglementaire et en vérité par les ministres eux-mêmes. Il y a donc là une démarche que je trouve très intéressante et qui permet aux législateurs que nous sommes de reprendre un rôle que nous avons un peu perdu depuis quelque temps.
L'amendement a un seul défaut : il prévoit des classes. Pour ma part, je parlerais plutôt d'unités puisque le défi n'est pas seulement de créer des classes pour sourds, malentendants, autistes ou génies, etc., mais des espaces dans lesquels ces enfants-là peuvent trouver la voie de la scolarité ordinaire. À l'exception de ce problème de vocabulaire, je trouve cet amendement intéressant, et j'y suis plutôt favorable.