Je suis éberlué de vous entendre dire que le Parlement n'a pas à légiférer sur le pouvoir attribué à la police, en particulier celui qui consiste à exercer la violence légitime – et ce n'est pas le moindre des pouvoirs. Qu'allons-nous faire d'autre que de légiférer dans le cadre de la nouvelle loi anti-casseurs que vous nous proposez ? Nous allons bien avoir une influence sur la manière dont on assure le maintien de l'ordre ! Vos propos sont incroyables.
J'ai débattu ce matin avec un syndicaliste policier. On nous dit qu'il y a un besoin de formation, notamment aux LBD, et de nouveaux équipements. Vous laissez entendre que tout va bien dans le meilleur des mondes en ce qui concerne le maintien de l'ordre. Mais si c'était le cas, on n'aurait pas le bilan que l'on connaît aujourd'hui. Même selon les policiers qui sont en première ligne, il faut réfléchir à ces sujets. On utilise des armes de plus en plus dangereuses. Votre réponse est hallucinante. J'ajoute que ce n'est pas un hasard si ces armes ne sont pas utilisées ailleurs en Europe. On a bien compris que vous n'allez pas voter l'interdiction que nous demandons, mais vous ne pouvez pas répondre que tout va bien et qu'il n'y a pas besoin de formation. Les policiers les plus lucides le disent : ils se rendent compte qu'ils se trouvent ensuite en difficulté.