Il y a au moins deux erreurs dans les propos qui viennent d'être tenus.
La première concerne la faculté de légiférer sur les violences policières. Il y aura des études. Nous allons demander au Gouvernement de remettre un rapport sur l'usage des mesures de police administrative que nous allons adopter, comme nous l'avons déjà fait pour d'autres textes – l'amendement déposé par la majorité reproduit à l'identique d'autres dispositifs.
Par ailleurs, il appartient certes au Parlement de légiférer, mais aussi au Gouvernement de contrôler l'action des pouvoirs publics. Je me suis rendu vendredi dernier dans un commissariat de quartier où il y a eu un usage des LBD qui est extraordinaire par rapport aux conditions habituelles : 30 balles ont été utilisées à Poitiers, qui est une petite ville. Mais il n'y a eu aucun blessé, a fortiori aucun blessé grave. Par ailleurs, ces armes ont été employées dans des circonstances tout à fait exceptionnelles, pour assurer un désencerclement, par des agents qui ont suivi des formations, notamment à l'étranger auprès de collègues belges – ces derniers utilisent, au demeurant, des calibres plus importants.
Ce que vous dites est radicalement inexact et témoigne d'une méconnaissance profonde du terrain.