Vous avez raison, cher collègue Garot. L'enjeu est partagé, dans quelque groupe que nous siégions : nous devons apporter une réponse à nos concitoyens en matière d'offre de soins. La question trouve un écho particulier dans l'actualité, les doléances citoyennes en témoignent : nous avons la responsabilité de garantir l'accès aux soins.
Notre majorité en a pris conscience il y a plusieurs mois, avant même l'élection du Président de la République : d'abord dans le cadre du programme proposé lors de la campagne présidentielle, évidemment élaboré en concertation, puis à l'occasion du rapport de notre collègue Thomas Mesnier sur l'accès aux soins ou encore de la mission sur la formation des professionnels de santé confiée à Stéphanie Rist au premier semestre de l'année 2018. Ce à quoi viendra s'ajouter, au cours des prochaines semaines, le projet de loi relatif à la santé que présentera Agnès Buzyn dans le cadre de la réforme « Ma santé 2022 ».
Il est donc intéressant d'étudier, monsieur le rapporteur, votre proposition de loi relative à la désertification médicale, question à laquelle il est urgent de répondre. Une étude transpartisane doit nous permettre une réponse collective.
Cependant, nous nous interrogerons également sur la notion de conventionnement sélectif. Cette proposition de loi a déjà été déposée par le groupe auquel vous appartenez, monsieur le rapporteur, elle a même été déposée sous la présidence de François Hollande. Pourquoi donc des mesures qui avaient alors été rejetées ne le seraient-elles pas aujourd'hui ?
Toujours soucieuse de voir adopter des mesures législatives pertinentes, notre majorité est ravie de pouvoir examiner ce matin cette proposition de loi et peut-être d'offrir à nos territoires ruraux, mais aussi urbains, une réponse de nature à résoudre certains paradoxes, à remédier à de profondes disparités en matière d'accès aux soins. Quand on parle de désertification, on parle de phénomènes en réaction à des changements…