Je remercie Guillaume Garot pour sa constance et sa persévérance.
La majorité annonce une loi prochaine, mais un certain nombre des propositions formulées aujourd'hui l'avaient déjà été il y a un an. Vous y aviez répondu de façon dilatoire en assurant que le meilleur viendrait certainement des propositions que la majorité formulerait. On entend s'exprimer une demande de justice, d'égalité dans l'accès aux services publics, en particulier le service public de la santé. Force est de constater que cette égalité n'est pas assurée dans nos territoires, ce n'est pas normal et cela suscite un considérable sentiment d'abandon. On reproche donc à la puissance publique de ne pas se donner les moyens de ses ambitions et de sa politique.
Pourquoi n'avons-nous pas pris les mesures proposées par M. Garot plus tôt, en particulier dans le précédent quinquennat ? Oui, nous aurions dû le faire. Ne pas répondre à une demande sociale forte fait des dégâts, non seulement sanitaires mais aussi politiques ; nous le voyons lucidement.
La proposition du groupe Socialistes et apparentés est équilibrée : c'est une mesure de régulation, qui prend en compte l'évolution des pratiques professionnelles des médecins et répond à une demande d'innovation qui émane non pas seulement de nos concitoyens mais aussi des praticiens. Je connais bien les médecins installés dans les territoires ruraux ; s'ils n'avaient pas le sens de leur mission, certains auraient pris leur retraite il y a longtemps.
Nous appelons la représentation nationale à faire preuve d'audace en adoptant cette proposition de loi qui répond à une demande sociale.