Cette proposition de loi vise à améliorer la couverture médicale en ciblant spécifiquement les territoires les moins dotés. Nous ne pouvons que souscrire à cet objectif. La suppression du numerus clausus, dont nous débattrons lors de l'examen du projet de loi consacré à santé que nous proposera prochainement le Gouvernement, n'est qu'une solution de long terme, qui ne peut répondre à ce besoin immédiat. Il faut malgré tout faire attention et nous en débattrons, en veillant à ne pas créer d'autres déséquilibres. Ne pensez-vous pas que nous prenons le risque de démultiplier les déconventionnements ? Ne pensez-vous pas que nous prenons aussi le risque d'une offre de soins toujours plus favorable aux médecins et non aux patients ? Il n'en reste pas moins qu'un dispositif équivalent existe pour d'autres professions de santé et que la proposition que vous nous faites, monsieur le rapporteur, mérite débat afin de nous assurer de sa pertinence.
Pour ma part il me semble plus intéressant d'insister davantage sur l'organisation des soins et l'articulation entre les professionnels, entre l'hôpital et la médecine ambulatoire. Ce sera l'enjeu du futur projet de loi si nous entendons résoudre partiellement le problème que pose cette baisse de la démographie médicale.
À vous entendre, monsieur le rapporteur, les jeunes médecins ne voudraient s'installer qu'en équipe ; à mon avis, le travail en équipe est davantage un moyen de répondre aux besoins liés à l'organisation des soins et aux maladies chroniques qu'une réelle volonté des jeunes médecins.
Enfin, je souscris totalement au dispositif que vous proposez à l'article 5 – je l'avais moi-même proposé lors de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Il faut insister sur le fait qu'il valorise les compétences des uns et des autres, qu'il valorise la coordination entre les différents professionnels et qu'il facilite l'accès aux soins, qui pourront être fournis plus rapidement et plus efficacement.