Intervention de Julien Borowczyk

Réunion du mercredi 23 janvier 2019 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk :

Monsieur le rapporteur, je voudrais vous interroger sur l'envers du décor, autrement dit sur les chiffres. Aujourd'hui, sans tomber dans l'archéologie politique, nous payons un peu les pots cassés. La courbe d'évolution du numerus clausus a marqué une baisse drastique à partir des années quatre-vingt : c'était un choix politique que de diminuer le nombre d'étudiants en deuxième année de médecine. Tant et si bien que, à croire les chiffres officiels, nous nous classions en 2014 au vingtième rang, derrière la Lettonie, en nombre de médecins pour 100 000 habitants !

Il y a jamais eu autant de médecins, avez-vous dit. Je l'entends, mais nous savons aujourd'hui – c'est aussi cela, l'envers du décor – qu'il faut en fait deux à trois médecins pour faire un médecin, parce que les médecins travaillent différemment et que se pose la question du temps médical efficace. Aujourd'hui, grâce à certaines réformes, en particulier la création des assistants médicaux, nous allons pouvoir supprimer du temps administratif et rendre du temps médical au médecin ; c'est important, et c'est un facteur d'attractivité. Rendre un quart de temps médical partout en France aux médecins de toutes les spécialités, c'est, mathématiquement, comme si nous augmentions de 25 % le nombre de médecins. C'est un nouveau souffle pour la médecine ; et cela fait partie de la réforme « Ma santé 2022 » et du projet de loi bientôt déposé.

Pour ce qui est des pharmacies, même si la profession est réglementée, n'oublions pas que le coût de rachat d'une pharmacie est énorme, et que cela donne lieu à des effets d'aubaine. Des groupes rachètent aujourd'hui des pharmacies et les fusionnent. Cela aussi doit nous amener à nous interroger.

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