Nous sommes dans une situation d'urgence. Le droit à la santé, comme l'a très bien rappelé notre rapporteur Guillaume Garot est un droit de base que revendique la population. Avec les difficultés d'accès, nous assistons à de plus en plus de manifestations d'agressivité et d'incivilités envers le corps médical – n'oublions pas que la maladie nourrit l'angoisse.
Rappelons d'ailleurs que c'est une des premières revendications des gilets jaunes : trouver des moyens pour qu'à la fin de leurs études les jeunes médecins, avant même d'aller à l'hôpital ou ailleurs, travaillent un temps en milieu rural. Compte tenu de l'échec des mesures incitatives – nous en prenons depuis un certain temps –, une régulation doit être instaurée. À défaut, je crains que ces cabines de consultation qui ont le vent en poupe ne remplacent le corps médical, au risque de faire disparaître toute dimension relationnelle, toute dimension clinique de l'exercice médical. Et restera-t-il des pharmacies ? Comme il y aura moins de prescriptions, nous pourrions également nous retrouver avec de moins en moins de pharmacies.