Le problème en France, cher Gilles Lurton, est que certains territoires sont largement dotés par rapport à d'autres, en matière de généralistes comme de spécialistes. Dois-je vous rappeler les chiffres que j'ai cités tout à l'heure ? Il faut bien que remédions à cette inégalité, parce que les Français ne la comprennent pas – et ils ont raison. Nous devons donc trouver des solutions.
Jean-Carles Grelier m'a objecté que les médecins – en particulier les jeunes – allaient se reporter sur l'hôpital, au détriment de l'exercice libéral. Mais il ne suffit pas de venir frapper à la porte de l'hôpital pour s'y faire embaucher : encore faut-il qu'il y ait des postes… En soi, cela constitue d'ailleurs une forme de régulation : on ne va pas exactement où on veut, mais là où il y a des postes.
Mme Dufeu Schubert et plusieurs de nos collègues, en particulier du groupe Les Républicains, m'ont objecté que si aucun gouvernement n'avait essayé de faire ce que nous proposons, il devait y avoir de bonnes raisons à cela. Cette explication n'est pas suffisante. Au demeurant, Boris Vallaud a souligné la constance de cette proposition. En effet, nous l'avons déjà présentée l'an dernier. De plus – je vais faire un peu d'histoire –, j'étais de ceux qui soutenaient déjà l'idée d'une régulation sous la précédente majorité, à laquelle j'appartenais. Or savez-vous qui d'autre défendait l'idée à cette époque, qui proposait un conventionnement territorial ? Ma voisine, Brigitte Bourguignon.